YANNICK JADOT - EELV
Né en 1967 à Clacy-et-Thierret, Yannick Jadot est un député européen et militant écologiste. Après des études d’économie à l’université Paris-Dauphine, Yannick Jadot travaille en Asie et en Afrique au sein d’une ONG altermondialiste. Il adhère au parti EELV (Europe Ecologie les Verts) en 1999. En 2002, il est nommé directeur des campagnes de Greenpeace France. En 2009, il est élu député européen sous l’étiquette EELV. Au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017, il remporte la primaire écologiste mais choisit finalement de rallier le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. En septembre 2021, la primaire de l’écologie le désigne de nouveau candidat du pôle écologiste pour l’élection présidentielle de 2022.
DÉFI 1 - INVESTISSONS DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE
– Simplifier les allocations familales : 70€/enfant dès le premier enfant.
– Construire avec les collectivités un service public local de la petite enfance, comprenant 200.000 places en crèches.
– Préserver l’enfant des poluttions toxiques, de sa conception à ses 2 ans : consultations pré-conceptionnelles et pré-natales ; protection de la santé du foetus sur le lieu de travail de la mère, détection des troubles et pathologies d’origine environnementale dans les PMI.
– Faire de l’école maternelle une véritable école du premier âge : débat, développement esprit critique, ateliers philosophiques.
– Inscrire dans le code de l’éducation l’enseignement des enjeux climatiques, de la biodiversité et des limites planétaires.
DÉFI 2 - SOUTENONS DAVANTAGE LES PARENTS
– Créer des espaces favorisant l’implication des parents dans la vie de l’école.
– Développer la pratique démocratique à l’école : représentants, maisons des élèves, référendum, réunions publiques, débats.
– Réformer le congé parental : congé paritaire de 16 semaines dont 8 obligatoires, à répartir avant ou après l’accouchement.
DÉFI 3 - ATTIRONS LES MEILLEURS TALENTS
– Recruter 65.000 enseignants : baisser les effectifs en maternelle, remplacer les enseignants absents et développer le co-enseignement, les temps de concertation et de délibération en équipe.
– Titulariser et former les enseignants contractuels.
– Augmenter de 20% les salaires des enseignants à hauteur de la moyenne de l’OCDE, en priorité au début et au milieu de carrière.
– Réformer la formation initiale des enseignants pour privilégier la progressivité : labellisation de licences labellisées “enseigner et éduquer” ; deux ans de formations communes primaire/secondaire comprenant des stages.
– Renforcer la formation continue : semaines de formation obligatoire tous les trois ans ; analyse des pratiques entre pairs et scientifiques ; formation aux pratiques pédagogiques actives et collaboratives.
– Supprimer les évaluations permanentes pour les enseignants comme pour les élèves.
DÉFI 4 - DIVERSIFIONS LES PARCOURS
– Renforcer l’enseignement professionnel sous statut scolaire : augmenter les heures d’enseignement général ; créer des filières pour tous les métiers et toutes les branches adaptées aux enjeux de la transition ; développer des lycées polyvalents et multiplier les passerelles entre les voies.
– Mettre en place un service public d’orientation, en lien avec les entreprises et les employeurs publics publics.
– Corriger la réforme du lycée pour intégrer des nouvelles modalités d’évaluation, notamment collectives.
– Au lycée, généraliser l’intégration de temps d’intervention d’enseignants du supérieur ou d’étudiants pour présenter leurs filières et leur fonctionnement (portes ouvertes inversées), ainsi que des journées d’immersion de lycéens dans l’enseignement supérieur.
– Faciliter les réorientations et passerelles en première année entre le secondaire et le supérieur.
– Remplacer Parcoursup par un système transparent, qui tient compte des priorités de choix des élèves et n’introduit pas d’inégalités de traitement en lien avec le milieu social de l’élève.
– Ne laisser aucun bachelier sans inscription dans une des filières souhaitées à la rentrée.
– Augmenter les places dans le supérieur pour répondre aux aspirations des jeunes : créer sur le quinquennat jusqu’à 100 000 places en première année en particulier dans les formations courtes de l’enseignement supérieur préparant aux métiers de la transition (BTS et IUT), ainsi que les filières des métiers de la santé et du social pour garantir un accès libre et effectif à l’enseignement supérieur avec la création de nouvelles universités et des recrutements d’enseignants-chercheurs.
DÉFI 5 - RÉCONCILIONS L'ÉDUCATION AVEC LE MONDE
– Soutenir la formation et le développement des filières de métiers liés à la réparation, au réemploi et au recyclage.
– Organiser une conférence de consensus avec l’ensemble de la communauté éducative – enseignant·e·s., familles, associations, périscolaire, collectivités – pour redessiner les contours d’une école désirable, une école des communs, de la démocratie en actes, vivante, ouverte sur l’autre.
– Rompre avec une culture de l’enseignement intensif et des évaluations anxiogènes pour faire la place aux pédagogies favorisant l’accrochage scolaire et aux apprentissages par l’expérience (exploration du monde extérieur, activité physique renforcée, projets culturels et artistiques, savoir-faire pratiques).
– Au collège renforcer le principe d’un socle culturel commun et d’un cursus par cycle accessible à tou·te·s jusqu’au baccalauréat.
– Instaurer pour tous les élèves des espaces d’acquisition des savoirs pratiques – réparation, cuisine, jardinage, construction, etc. – avec un minimum de deux heures par semaine.
– Ouvrir l’école à des partenariats avec les associations, les réseaux d’éducation populaire et le tissu industriel et agricole de proximité.
– Élargir le « Pass Sport » à tous les jeunes jusqu’à l’âge de 20 ans, le pérenniser et en simplifier l’accès.
– Renforcer l’usage démocratique et sobre de l’outil numérique à l’école : généraliser l’usage de l’open data (données ouvertes) et des logiciels libres et publics pour garantir la transparence et la sécurité des données et donner aux enseignants les moyens de former les élèves à un usage raisonné de l’outil numérique
– Jalonner l’ensemble du parcours éducatif avec une éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
– Intégrer l’histoire des luttes LGBTQIA et féministes aux programmes scolaires et garantir que les moyens éducatifs servent à accroître la compréhension des diverses orientations sexuelles et identités de genre.
– Assurer la promotion de l’activité physique et sportive et adaptée à tous les échelons du système scolaire et universitaire : renforcement de la formation initiale et continue des professeurs des écoles en APSA (Activités physiques sportives et adaptées) ; découverte d’une activité physique ou sportive de pleine nature par trimestre au minimum.
– Garantir l’accès à des équipements sportifs structurants intégrant le réaménagement des cours de récréation afin de partager l’espace de manière plus inclusive et de favoriser l’accès à la pratique physique sportive, des plus jeunes aux plus âgés.
DÉFI 6 - AIDONS LES JEUNES LES PLUS FRAGILES
– Rendre obligatoire l’encadrement diplômé d’état dans les lieux d’hébergement et d’accompagnement des mineurs.
– Élargir le droit à la protection de l’enfance aux jeunes majeur.e.s de 18 à 21 ans en danger.
– Augmenter les moyens : 500 millions d’euros par an pour l’ensemble des services publics d’État indispensables à la protection de l’enfance.
– Renforcer les contrôles dans les foyers d’accueil pour garantir des pratiques bien traitantes.
– Organiser des assises de la protection de l’enfance dont les conclusions seront inscrites dans la loi, et qui préciseront notamment le mode d’organisation et de coordination des services.
– En lien avec les politiques de la ville, adapter la sectorisation, l’affectation et la constitution des classes pour mettre fin aux situations de ségrégation sociale et réformer les cartes scolaires dans cette perspective.
– Demander à l’école privée de prendre sa part dans les efforts de mixité sociale et scolaire.
– Tout en préservant le principe d’éducation prioritaire bénéficiant de moyens supplémentaires, élargir le modèle avec un système de dotations progressives aux établissements, publics et privés, en fonction de critères de mixité.
– Renforcer le taux d’encadrement, le maillage et la formation des personnels d’éducation et du soin pour répondre aux besoins de tous les élèves.
– Recruter 2000 médecins scolaires, 1000 assistant·e·s sociaux et 3000 infirmier·e·s pour assurer une couverture des besoins adaptée.
– Rétablir les Réseaux d’Aide spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) dans le 1er degré et renforcer le co-enseignement dans les classes.
– Donner du sens à l’école inclusive et garantir l’accès des enfants à leurs droits tels que définis par la Maison Départementale Pour les Personnes Handicapées (MDPH).
– Reconnaître les 125 000 AESH (Accompagnant d’Elèves en Situation de Handicap) comme des membres à part entière des équipes éducatives et pédagogiques en créant un corps statutaire intégré à la fonction publique et assurant leur stabilité dans les établissements.
– Instaurer des binômes enseignant.e-enseignant.e spécialisé.e dans toutes les formes de déficiences lorsqu’une classe ordinaire comptera un.e ou des élèves en situation de handicap. Cette méthode a fait ses preuves depuis des décennies en Italie.
– Renforcer l’appui et l’aide aux enseignant·e·s non spécialisés qui accueillent dans leur classe des élèves en situation du handicap, à travers notamment des modules de formation d’initiative nationale organisés tous les ans dans le cadre de la formation continue.
– Favoriser l’accès de l’enseignement supérieur aux personnes en situation de handicap : accessibilité des locaux et des logements étudiants, mise en place un service pour les étudiant·e·s en situation de handicap pour les inscriptions et toutes démarches administratives qui peuvent être nécessaires durant leurs études.
DÉFI 7 - FAISONS CONFIANCE AUX ACTEURS DE TERRAIN
– Renforcer le statut des intervenant·es du périscolaire assurant une rémunération et un volume horaire permettant de les stabiliser et de les inscrire dans un parcours de formation continue et dans la concertation des équipes éducatives.
– Soutenir et généraliser les expériences d’éco-centres de loisirs, de découverte de la nature et du vivant.
– Veiller à ce que la pause méridienne soit de deux heures dans les collèges et les lycées et soutenir la coopération avec les associations d’éducation populaire et les clubs sportifs.
– S’appuyer sur les expériences et les propositions de maisons des lycéens ou des collégiens ou sur les conseils de vie collégienne ou lycéenne qui fonctionnent.
– Transformer le conseil supérieur des programmes en une Haute Autorité préservée des logiques de pouvoir, garantissant la pluralité et l’indépendance de ses membres.
– Réécrire une charte des programmes qui réaffirme un circuit d’écriture transparent impliquant universitaires, inspection générale, enseignants, syndicats, associations disciplinaires et représentants de la société civile.