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Tous les sujets sur l’enfance, les jeunes et les familles sont dans le champ d’action de VersLeHaut. Une attention particulière est portée aux jeunes et aux familles les plus vulnérables.
Pour mener à bien sa mission, VersLeHaut associe à sa réflexion des acteurs de terrain, des jeunes et des familles, ainsi que des experts et des personnalités de la société civile ; les analyses et décryptages proposés se nourrissent régulièrement des études ad hoc et des dernières recherches scientifiques.
DÉFI 1 - INVESTISSONS DANS LE PLUS JEUNE ÂGE
– Faire de l’accueil des jeunes enfants une compétence obligatoire pour les communes/communautés de communes.
– Permettre un vrai choix du mode de garde pour les parents : permettre aux parents d’avoir le choix d’être présents auprès de leurs enfants (indemnisation du congé parental, retour à l’emploi sans sanction). Augmenter le nombre de places disponibles et rendre accessibles tous les modes d’accueil (individuel, collectif et mixte…).
– Revaloriser les métiers des professionnels de la petite enfance et former davantage de personnels pour répondre au manque actuel.
– Développer un « tronc commun » dans la formation initiale et continue de tous les professionnels de la petite enfance (assistantes maternelles, auxiliaires de puériculture, éducatrices de jeunes enfants, assistantes maternelles, enseignants de maternelle…). Partir des besoins de l’enfant et intégrer tous les apports de la recherche (neurosciences…).
– Proposer des modules sur la communication bienveillante, le développement de l’enfant, et la relation avec les parents.|
– Décloisonner et faciliter les échanges (partage d’expériences, bonnes pratiques…) au sein de toute la communauté éducative : Développer des groupes de pairs pluri-professionnels, pluri-acteurs autour des parents.
DÉFI 2 - SOUTENONS DAVANTAGE LES PARENTS
– Donner un socle commun de formation à tous les professionnels de l’éducation, pour renforcer la relation avec les parents : « le campus parentalité ». Il s’agirait d’un module de formation commun à tous les professionnels de l’éducation qui capitaliserait sur les apports scientifiques (notamment neurosciences, théorie de l’attachement…) et serait régulièrement actualisé.
– Former les professionnels de l’éducation (pas seulement à l’école) aux bases de la communication non-violente.
– Reconnaitre et valoriser le temps consacré à la relation avec les parents dans le temps de travail des professionnels de l’éducation, notamment des enseignants. Intégrer cette dimension dans l’évaluation des professionnels.
– Impliquer davantage les parents et assurer une continuité éducative entre la famille et les autres acteurs éducatifs, critères essentiels pour la réussite des enfants, particulièrement des plus fragiles.
– Faciliter les échanges et le dialogue entre parents sur leurs pratiques éducatives, renforcer la collaboration entre parents, enseignants, professionnels de l’éducation.
– Renforcer la prise en compte de la parentalité dans le monde du travail.
– Développer des espaces de parole ouverts pour que parents et enseignants se parlent au-delà des étiquettes. Au sein des établissements scolaires, initier la relation dès le début et la continuer tout au long du parcours éducatif.
– Faire de la parentalité un sujet majeur dans l’entreprise.
– Encourager et normaliser le congé parental pour les deux parents.
– Intégrer au bilan extra-financier des entreprises des indicateurs sur la prise en compte de la parentalité.
DÉFI 3 - ATTIRONS LES MEILLEURS TALENTS
– Intégrer à la formation initiale et continue des enseignants.
– Instaurer pour chaque enseignant un parcours de césure hors école.
– Allouer une partie plus conséquente du budget formation Au niveau des établissements pour mieux répondre aux besoins des enseignants.
– Élargir la rémunération des enseignants à toutes les tâches liées à leur mission (et non pas seulement aux heures de service devant les élèves) et ce, pour encourager et mieux valoriser le travail important effectué hors salle de classe.
– Former et accompagner les chefs d’établissement et l’équipe de direction pour renforcer leur capacité d’animation, d’évaluation…
– Prévoir des réunions d’équipe régulières Au sein de l’établissement : relecture de pratiques, co-construction…
– Accompagner cette évolution d’une obligation de mobilité régulière pour permettre la réalisation des souhaits des enseignants. En amont, engager Un effort volontariste pour diversifier le recrutement des enseignants.
DÉFI 4 - DIVERSIFIONS LES PARCOURS
– Décloisonner l’accès des élèves aux options professionnelles, technologiques et générales et leur donner vraiment le choix des parcours pédagogiques.
– Organiser des ateliers de connaissance de soi, dès le collège, pour faciliter la projection vers tous les parcours.
– Diffuser et partager de la manière la plus large possible des témoignages de réussite pour changer les perceptions.
– Développer l’accueil de stagiaires de 3e dans les entreprises, en mobilisant des structures de toutes tailles et de tous secteurs (ex. « Viens voir mon taf »).
– Sensibiliser les dirigeants d’entreprise à la responsabilité éducative des entreprises, afin de mettre en place des politiques de ressources humaines actives.
– Mettre en place des programmes « hauts potentiels » non seulement pour leurs jeunes recrues de grandes écoles ou des meilleures universités, mais aussi pour les jeunes qui sont embauchés après une formation courte – infra-bac.
– Mettre en place un label pour valoriser les entreprises (toutes tailles /tous secteurs) qui développent l’employabilité et reconnaissent les compétences plus que les diplômes.
– Établir des liens entre les écoles et le monde professionnel, pour que les acteurs de ce dernier puissent intervenir et contribuer à la formation plus en amont (ex. mentorat pour les jeunes en recherche d’emploi après le brevet).
– Organiser 2 fois / an une rencontre enseignants-acteurs professionnels pour travailler ensemble – obligatoire pour tous les collèges/lycées (à l’image de ce qui se fait à travers les comités locaux école-entreprise).
– Proposer un cadre attractif pour que les acteurs professionnels s’engagent dans la création de formations, avec plusieurs étapes
DÉFI 5 - RÉCONCILIONS L'ÉDUCATION AVEC LE MONDE
– Vivre et développer les compétences transversales au travers de projets en équipe chez les élèves dès leur plus jeune âge et tout au long de la scolarité : travail collectif, communication, créativité, recherche de solutions…
– Prioriser l’enseignement de la gestion des conflits (au travers de la non-violence) et de la coopération-jeu.
– Apprendre dès la maternelle et tout au long de la vie que les biens les plus précieux se multiplient en se partageant, et le pratiquer au quotidien par des jeux créatifs mettant en évidence la complémentarité, le plaisir de co-créer, d’inventer à plusieurs, de s’enrichir des passions des autres et de les enrichir des siennes.
– Instaurer un nombre minimum de sorties culturelles par an au lycée.
– Intégrer la « responsabilité éducative des entreprises » dans la raison d’être et/ou la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.
– Initier une réflexion et un débat dans chaque entreprise sur l’impact éducatif des biens et services produits, à travers la question suivante : « Les biens et services que nous produisons et commercialisons, les voudrions nous pour nos propres enfants ? ».
– Mettre en valeur des initiatives connues et intégrer des indicateurs ambitieux liés à des actions éducatives dans les obligations de reporting extra-financier des entreprises.
– Généraliser et valoriser l’engagement des collaborateurs (même retraités) dans du mécénat de compétences (notamment éducatif) dans tous les types d’entreprises (y compris les PME), et des acteurs économiques, en lien avec les territoires.
– Inclure un « parcours numérique » dans le programme scolaire, de la 6e à la terminale.
– Éduquer et sensibiliser les élèves à tous les enjeux du numérique : citoyenneté numérique, bien commun, éthique, risques, média et information…
– Faire de l’accès au numérique un droit universel : donner accès à des tarifs ou crédits internet à prix modéré en fonction des revenus familiaux. Proposer à chaque élève de 2de un ordinateur à prix modéré en fonction des revenus familiaux.
– Proposer à tous les acteurs éducatifs des ateliers ludiques pour la formation au numérique.
– Développer des plateformes numériques pour faciliter l’éducation et la communication.
DÉFI 6 - AIDONS LES JEUNES LES PLUS FRAGILES
– Instaurer un quota d’1/3 d’élèves boursiers dans toutes les grandes écoles et y conditionner les financements publics.
– Faire connaître les cursus de grandes écoles auprès des lycées en REP+ via des étudiants ou enseignants pour inviter à candidater.
– Augmenter les bourses pour les étudiants boursiers dans les grandes écoles.
– Proposer un accompagnement personnalisé aux étudiants boursiers.
– Proposer des solutions de financement pour couvrir les frais de vie : logement, matériel scolaire, etc… pour les étudiants boursiers des grandes écoles.
– Développer le mentorat pour acquérir les codes et le réseau.
– Favoriser les actions immersives permettant d’articuler les savoirs et les expériences concrètes tout au long de la scolarité et de redonner du sens.
– Développer un protocole d’intervention à appliquer auprès de chaque élève en décrochage.
– De manière plus générale, développer des modules de « savoir-être » dans la formation initiale et continue des enseignants.
– Proposer pour chaque jeune en difficulté un « parcours personnalisé du jeune ».
DÉFI 7 - FAISONS CONFIANCE AUX ACTEURS DE TERRAIN
– Donner une plus grande liberté pour adapter les actions éducatives (à partir d’objectifs ou programmes nationaux partagés, qui définissent l’ambition éducative nationale).
– Distinguer les niveaux entre l’État et l’échelon régional dans le déploiement des politiques éducatives.
– Utiliser les évaluations, pas seulement comme des photographies à l’instant t, mais comme des outils de pilotage.
– Au niveau local, développer des diagnostics partagés entre tous les acteurs éducatifs, afin d’adapter les plans d’action et les moyens aux enjeux du terrain.
– Renforcer et mieux former les équipes de direction, notamment sur les sujets de stratégie, de pilotage et de gestion RH (recrutement, formation…).
– Faire connaître des pratiques réussies, comme source d’inspiration ; faire infuser une culture de l’accompagnement.
– Renforcer la collégialité du conseil d’établissement et du conseil pédagogique.
– Développer des « Cités de l’éducation», qui seraient des lieux ouverts autour de l’alliance éducative pour les jeunes en situation de vulnérabilité.
– Fédérer, à travers « les Cités de l’éducation », des communautés éducatives au niveau local via des réseaux d’échanges.
– Donner aux enseignants les outils et l’accompagnement nécessaires pour qu’ils sachent vers qui se tourner quand ils ont besoin d’appui.
– Mettre à disposition de ces équipes un mode d’évaluation interne et externe.
– Retravailler le cadre juridique, notamment issu du principe de précaution, facilitant davantage la participation de tous les acteurs.
– Développer des équipes mobiles pour soutenir les enseignants sur l’orientation et les compétences socio-émotionnelles.
– La proximité et le lien continu entre établissement et Cité de l’éducation fait de cette dernière un lieu repéré par les jeunes, les équipes éducatives et l’ensemble des acteurs du territoire.