DÉFI 6 - AIDONS LES JEUNES LES PLUS FRAGILES
Les jeunes ont à relever des défis communs mais ils ne sont pas égaux en ce qui concerne les ressources dont ils disposent pour surmonter ces défis.
Certains jeunes connaissent en effet des difficultés supplémentaires, du fait d’un handicap, d’un parcours de vie familial ou individuel plus compliqué, et ce parfois dès la naissance.
Les enseignants et professionnels de l’éducation se sentent démunis face à des jeunes confrontés à des difficultés / fragilités.
On demande souvent plus à ceux qui ont reçu le moins (par exemple, aux jeunes placés à l’Aide sociale à l’enfance qui doivent devenir autonomes dès 18 ans alors que l’immense majorité des jeunes de cet âge sont encore soutenus par leurs parents).
Par ailleurs, les jeunes en fragilité ont plus de mal à se projeter dans l’avenir, et sont privés d’horizons élargis, limités par un manque de confiance, de mobilité, de connaissance des filières et des métiers, de modèles inspirants…
Enfin, les compétences sociales, la culture et la mixité sociale sont de moins en moins renforcées ou évidentes dans les écoles : l’éducation populaire, les activités hors de l’école peuvent combler une partie de ce manque mais ne touchent pas tous les jeunes.
Jean Lassalle
– Limiter le nombre d’élèves par classe dans toutes les écoles primaires ainsi que dans les collèges et lycées des REP-REP+.
– Généraliser le repérage des troubles, dès l’entrée en maternelle. Proposer une formation adaptée à chaque enseignant accueillant un élève en situation de handicap. Renforçons les RASED.
– Multiplier les classes ULIS.
– Mettre en place un suivi psychologique et une insertion des élèves victimes de harcèlement.
– Accorder aux étudiants un prêt de 20 000 euros à taux zéro, garanti par l’État.
– Former et revaloriser les accompagnants d’élèves en situation de handicap.
– Les AESH doivent recevoir une formation adaptée au regard des nombreux handicaps qu’ils peuvent rencontrer.
– Généraliser les temps plein à 24 heures avec un salaire net à 1 700 euros.
Jean
Lassalle
marine lepen
– Instituer une priorité nationale d’accès au logement social et étudiant.
– Concevoir et mettre en œuvre des programmes de renforcement en Français et en histoire dans les Réseaux d’éducation prioritaire (REP).
marine
lepen
NICOLAS DUPONT AIGNAN
– Exclure les élèves coupables de harcèlement et permettre la suspension des allocations familiales de leurs parents.
– Ouvrir des cours de remise à niveau pour les étudiants de première année universitaire.
– Développer les résidences universitaires : accès conditionné aux résultats scolaires, tarif dégressif en fonction des ressources ; premier échelon gratuit.
– Créer un parcours de la deuxième chance pour les jeunes sans qualification.
– Créer des infrastructures sportives adaptées aux personnes en situation de handicap et médiatiser les compétitions paralympiques via le service public.
NICOLAS
DUPONT AIGNAN
EMMANUEL MACRON
– Généraliser et renforcer des délégués « non au harcèlement scolaire » au collège et soutenir les plateformes 3018 et 3020.
– Augmenter jusqu’à 35 heures le temps de travail des accompagnants des élèves en situation de handicap pour les revaloriser et mieux aider les enfants.
EMMANUEL
MACRON
YANNICK JADOT
– Rendre obligatoire l’encadrement diplômé d’état dans les lieux d’hébergement et d’accompagnement des mineurs.
– Élargir le droit à la protection de l’enfance aux jeunes majeur.e.s de 18 à 21 ans en danger.
– Augmenter les moyens : 500 millions d’euros par an pour l’ensemble des services publics d’État indispensables à la protection de l’enfance.
– Renforcer les contrôles dans les foyers d’accueil pour garantir des pratiques bien traitantes.
– Organiser des assises de la protection de l’enfance dont les conclusions seront inscrites dans la loi, et qui préciseront notamment le mode d’organisation et de coordination des services.
– En lien avec les politiques de la ville, adapter la sectorisation, l’affectation et la constitution des classes pour mettre fin aux situations de ségrégation sociale et réformer les cartes scolaires dans cette perspective.
– Demander à l’école privée de prendre sa part dans les efforts de mixité sociale et scolaire.
– Tout en préservant le principe d’éducation prioritaire bénéficiant de moyens supplémentaires, élargir le modèle avec un système de dotations progressives aux établissements, publics et privés, en fonction de critères de mixité.
– Renforcer le taux d’encadrement, le maillage et la formation des personnels d’éducation et du soin pour répondre aux besoins de tous les élèves.
– Recruter 2000 médecins scolaires, 1000 assistants sociaux et 3000 infirmiers pour assurer une couverture des besoins adaptée.
– Rétablir les Réseaux d’Aide spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) dans le 1er degré et renforcer le co-enseignement dans les classes.
– Donner du sens à l’école inclusive et garantir l’accès des enfants à leurs droits tels que définis par la Maison Départementale Pour les Personnes Handicapées (MDPH).
– Reconnaître les 125 000 AESH (Accompagnant d’Elèves en Situation de Handicap) comme des membres à part entière des équipes éducatives et pédagogiques en créant un corps statutaire intégré à la fonction publique et assurant leur stabilité dans les établissements.
– Instaurer des binômes enseignant.e-enseignant.e spécialisé.e dans toutes les formes de déficiences lorsqu’une classe ordinaire comptera un.e ou des élèves en situation de handicap. Cette méthode a fait ses preuves depuis des décennies en Italie.
– Renforcer l’appui et l’aide aux enseignants non spécialisés qui accueillent dans leur classe des élèves en situation du handicap, à travers notamment des modules de formation d’initiative nationale organisés tous les ans dans le cadre de la formation continue.
– Favoriser l’accès de l’enseignement supérieur aux personnes en situation de handicap : accessibilité des locaux et des logements étudiants, mise en place un service pour les étudiant·e·s en situation de handicap pour les inscriptions et toutes démarches administratives qui peuvent être nécessaires durant leurs études.
YANNICK
JADOT
FABIEN ROUSSEL
– Créer des maisons de la jeunesse sous l’égide du ministère de la Jeunesse.
– Respecter le droit des enfants porteurs de handicap à la scolarité de la maternelle à l’université.
– Interdire les sorties sèches de l’ASE à la majorité. Inscrire dans la loi l’automaticité de la « garantie jeune » jusqu’à 21 ans, associée à un accompagnement éducatif et à une allocation mensuelle. Les contrats jeunes majeur·e·s seront étendus jusqu’à 25 ans.
– Instituer l’assistance systématique d’un·e avocat·e auprès des enfants placés dans les procédures civiles.
– Créer un dispositif de prise en charge des mineur·e·s non accompagné·e·s.
– Décréter grande cause nationale la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyber-harcèlement.
– Créer 90 000 postes d’assistant·e·s pour les enfants en situation de handicap (AESH).
FABIEN
ROUSSEL
JEAN LUC MÉLENCHON
– Rendre l’ensemble des locaux accessibles aux élèves et aux personnels en situation de handicap.
– Densifier le maillage des établissements en zone rurale afin de limiter à 15 minutes les temps de transport scolaire.
– Renforcer l’éducation à l’égalité, contre le sexisme et les discriminations racistes et LGBTIphobes, dans les programmes scolaires.
– Renforcer les équipes d’AED, en particulier dans les établissements d’éducation prioritaire, et stabiliser la situation des AED en leur permettant la signature de contrats pluriannuels et en leur donnant un statut leur permettant de concilier activité et études.
– Recruter 6.000 médecins, infirmiers, psychologues scolaires et assistants sociaux afin de permettre à tous les enfants de bénéficier d’une visite médicale annuelle et informer les familles de leurs droits en matière de sécurité sociale.
– Instaurer une seconde visite médicale obligatoire en grande section de maternelle, afin notamment de diagnostiquer les pathologies entraînant des troubles de l’apprentissage.
– Mettre à disposition des distributeurs de protections périodiques gratuites de différents types dans tous les collèges et les lycées.
– Mettre en place un plan de lutte contre le harcèlement scolaire et les violences verbales et physiques, avec, notamment, des formations pour l’ensemble des personnels, des temps de concertation et des actions de sensibilisation auprès des élèves.
– Garantir le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant et en particulier de l’article 3 concernant la protection de l’enfant scolarisé et de sa famille, y compris sans titre de séjour à jour.
– Garantir la gratuité des cantines, du transport, des sorties scolaires, des activités périscolaires, fournir gratuitement les manuels ainsi que les fournitures scolaires sans marques et les équipements requis dans la voie professionnelle.
– Instaurer une nouvelle carte scolaire mettant fin à la ségrégation scolaire.
– Mettre en place un groupe de travail associant universitaires, élus locaux, parents d’élèves, syndicats, ministères de l’Éducation nationale, du logement, des transports, chargé d’établir une carte scolaire intégrant les établissements privés.
– Moduler le financement des établissements privés en fonction de leur respect de la carte scolaire.
– Ouvrir dans les lycées des périphéries urbaines, des territoires ruraux et des Outre-mer des options rares, réparties sur plusieurs classes pour éviter de créer une ségrégation interne aux établissements.
– Réduire massivement les effectifs par classe et renforcer les moyens destinés au travail en effectifs réduits dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire.
– Réunir un groupe de travail réunissant syndicats, associations de parents d’élèves, ministères de l’Éducation nationale et de l’aménagement du territoire chargé d’établir une carte de l’éducation prioritaire, intégrant les lycées, et répondant aux besoins éducatifs sur la base de critères objectifs et transparents.
– Sortir de la logique actuelle qui conditionne l’octroi des moyens à des contrats d’objectifs.
– Abaisser à dix le nombre maximum d’élèves par classe en unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) et garantir à chaque élève une place dans une structure ULIS, en ouvrant le nombre de structures nécessaires.
– Augmenter le nombre des enseignants référents pour la scolarisation des élèves en situation de handicap afin de garantir un suivi individualisé de qualité.
– Créer un véritable service public d’accompagnement des élèves en situation de handicap, avec un nouveau corps de fonctionnaires et un service de 24h pour un temps plein.
– Former et titulariser les actuels AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap).
– Mettre fin à la mutualisation des accompagnements en supprimant les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL).
– Inclure une formation à l’accompagnement des élèves en situation de handicap dans les cursus de formation des enseignants.
– Réduire partout les effectifs par classe pour faire mieux que la moyenne européenne, qui est actuellement à 19 élèves par classe, en priorisant les classes de pré-élementaire, les lycées professionnels et les établissements relevant de l’éducation prioritaire.
– Reconstituer les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) et le dispositif “Plus de maîtres que de classes”.
– Garantir la formation de tous les agent·es territoriaux spécialisé·es des écoles maternelles (ATSEM) et appliquer la règle d’un·e ATSEM par classe.
– Augmenter les moyens dédiés aux élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) et aux élèves issu·es de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV), en créant des postes d’enseignant·es itinérant·es et des classes d’accueil supplémentaires.
– Augmenter les moyens alloués aux structures spécialisées dans l’accueil des élèves à besoins particuliers de façon à offrir un nombre de places suffisant.
– Assurer un soutien scolaire gratuit par le service public d’éducation ; renforcer les dispositifs de rattrapage scolaire en créant 100 000 emplois jeunes, placés sous la responsabilité des enseignant·es, afin de mener des actions éducatives de rattrapage pour la génération d’élèves dont la scolarité a été perturbée par la crise sanitaire.
– Créer une carte nationale de l’élève permettant l’accès gratuit à la santé ainsi qu’à des activités sportives et culturelles.
– Créer une bourse publique des stages afin de lutter contre les discriminations.
– Éradiquer l’illettrisme pour les jeunes sortis du système scolaire et les adultes à l’horizon 2027.
JEAN LUC
MÉLENCHON
anne hidalgo
– Garantir un accompagnement individualisé aux jeunes qui décrochent scolairement, en ouvrant à l’échelle des territoires le mentorat.
– Élaborer un “plan mixité” par département pour lutter contre les “collèges-ghettos”, en définissant les mesures les plus adaptées au territoire.
– Créer un minimum jeunesse qui sera ouvert à tous les jeunes de plus de 18 ans, sous condition de ressources.
– Renforcer la politique anti harcelement aussi bien à l’école qu’en ligne.
– Doter les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) d’un statut pérenne, qui les sorte de la précarité et garantisse la qualité de cette fonction essentielle. La formation de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale sera renforcée autour du projet d’école inclusive.
anne
hidalgo
VALÉRIE PÉCRESSE
– Équiper en ordinateurs tous les lycéens français pour lutter contre la fracture numérique.
– Créer des externats d’excellence dans les collèges et lycées des zones prioritaires.
– Recréer de véritables bourses au mérite.
– Engager un plan « 100.000 logements étudiants ».
– Mettre systématiquement en oeuvre la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap, jusqu’à la fin du collège.
– Créer un vrai statut pour les aidants familiaux qui s’occupent d’enfants en situation de handicap ou d’aînés dépendants.
– Instituer un examen avant l’entrée en 6ème pour aider les enfants qui ne maîtriseraient pas les savoirs fondamentaux à les acquérir dans le cadre de 6ème de consolidation.
– Lutter contre le fléau du décrochage scolaire : les chefs d’établissement devront signaler en temps réel les décrocheurs pour qu’ils puissent se réorienter ou se réinsérer sans délai.
– Créer un dédoublement des classes innovant avec deux enseignants présents dans la classe là où les besoins l’exigent.
VALÉRIE
PÉCRESSE
PHILIPPE POUTOU
– Doter les étdudiants d’une allocation d’autonomie à la hauteur d’un SMIC revalorisé.
– Doter les établissements de permanences d’aide aux élèves sans-papiers et aux mineurs isolés.
– Délivrer une éducation antisexiste, à la sexualité et au consentement.
– Offrir une scolarité pour tous (de la maternelle à l’université) en milieu ordinaire ou protégé ; recrutement d’éducateurs, AVS, AESH, titulaires, formés et bien rémunérés.
Philippe
POUTOU
eric zemmour
– Créer des internats de réinsertion pour les élèves posant de graves problèmes de comportement.
– Rétablir le port de la blouse à l’école primaire.
ERIC
ZEMMOUR
vers le haut
– Instaurer un quota d’1/3 d’élèves boursiers dans toutes les grandes écoles et y conditionner les financements publics.
– Faire connaître les cursus de grandes écoles auprès des lycées en REP+ via des étudiants ou enseignants pour inviter à candidater.
– Augmenter les bourses pour les étudiants boursiers dans les grandes écoles.
– Proposer un accompagnement personnalisé aux étudiants boursiers.
– Proposer des solutions de financement pour couvrir les frais de vie : logement, matériel scolaire, etc… pour les étudiants boursiers des grandes écoles.
– Développer le mentorat pour acquérir les codes et le réseau.
– Favoriser les actions immersives permettant d’articuler les savoirs et les expériences concrètes tout au long de la scolarité et de redonner du sens.
– Développer un protocole d’intervention à appliquer auprès de chaque élève en décrochage.
– De manière plus générale, développer des modules de « savoir-être » dans la formation initiale et continue des enseignants.
– Proposer pour chaque jeune en difficulté un « parcours personnalisé du jeune ».
VERS
le haut
DÉFI 6
AIDONS LES JEUNES LES PLUS FRAGILES À BIEN PARTIR DANS LA VIE, AU LIEU DE DEMANDER PLUS À CEUX QUI ONT LE MOINS REÇU
DÉFI 6
#1 : Favoriser la diversité dans les grandes écoles
#2 : Développer les actions éducatives en immersion dans et hors les murs
#3 : Proposer à chaque jeune et famille en fragilité un référent sur qui compter dans la durée et un parcours personnalisé