DÉFI 4 -DIVERSIFIONS LES PARCOURS
Dans les représentations, le système éducatif français fonctionne selon un système pyramidal, avec deux objectifs plus ou moins affichés :
• Donner un socle commun à tous les jeunes,
• Puis sélectionner progressivement une « élite », principalement en fonction de compétences intellectuelles, jusqu’à un sommet accueillant peu d’élus, ce sommet étant assimilé à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.
On sélectionne par l’échec, en ne valorisant pas les talents de ceux qui ne rentrent pas dans le « moule » scolaire et ne se projettent pas dans des études longues.
Les voies professionnelles restent perçues comme un choix par défaut.
Les Français sont marqués par l’obsession du diplôme qui donne le sentiment que la vie se joue à 16, 18 ou 20 ans, en fonction du choix d’une filière.
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Jean Lassalle
– Alléger les programmes scolaires en insistant sur les savoirs fondamentaux. Apprendre à lire, écrire, compter.
– Enseigner une seconde langue (étrangère ou régionale) dès le primaire.
– Revenir sur la réforme du bac (dite « Blanquer ») Rétablissement du baccalauréat comme diplôme national.
– Nommer une majorité d’enseignants au sein du Conseil supérieur des programmes.
Jean
Lassalle
marine lepen
– Faire du diplôme national du brevet un examen d’orientation post-3e.
– Abroger la réforme Blanquer du baccalauréat.
marine
lepen
NICOLAS DUPONT AIGNAN
– Développer les internats d’excellence et les bourses au mérite.
– Diversifier les filières techniques et professionnelles pour Revaloriser les métiers manuels.
– Créer un crédit d’études et de formations pour les élèves qui ont quitté tôt le circuit scolaire.
NICOLAS
DUPONT AIGNAN
EMMANUEL MACRON
– Connaître plus tôt pour mieux choisir plus tard : faire découvrire à tous les enfants, de la 5e à la 3e, plusieurs métiers, dont les métiers techniques et manuels.
– Ouvrir toutes les places nécessaires dans les filières du supérieur qui correspondent aux besoins de la Nation, à commencer par les BTS, BUT, licences pro, et réguler les filières qui ne mènent pas assez à l’emploi.
– Faire du lycée professionnel une voie d’excellence, avec la méthode qui a réussi sur l’apprentissage.
– Rendre Parcoursup plus prévisible en donnant les résultats précis des années précédentes et en accompagnant mieux les familles.
– Créer une loi d’orientation et d’avenir pour assurer le renouvellement des générations, la formation et l’installation des jeunes agriculteurs.
EMMANUEL
MACRON
YANNICK JADOT
– Renforcer l’enseignement professionnel sous statut scolaire : augmenter les heures d’enseignement général ; créer des filières pour tous les métiers et toutes les branches adaptées aux enjeux de la transition ; développer des lycées polyvalents et multiplier les passerelles entre les voies.
– Mettre en place un service public d’orientation, en lien avec les entreprises et les employeurs publics publics.
– Corriger la réforme du lycée pour intégrer des nouvelles modalités d’évaluation, notamment collectives.
– Au lycée, généraliser l’intégration de temps d’intervention d’enseignants du supérieur ou d’étudiants pour présenter leurs filières et leur fonctionnement (portes ouvertes inversées), ainsi que des journées d’immersion de lycéens dans l’enseignement supérieur.
– Faciliter les réorientations et passerelles en première année entre le secondaire et le supérieur.
– Remplacer Parcoursup par un système transparent, qui tient compte des priorités de choix des élèves et n’introduit pas d’inégalités de traitement en lien avec le milieu social de l’élève.
– Ne laisser aucun bachelier sans inscription dans une des filières souhaitées à la rentrée.
– Augmenter les places dans le supérieur pour répondre aux aspirations des jeunes : créer sur le quinquennat jusqu’à 100 000 places en première année en particulier dans les formations courtes de l’enseignement supérieur préparant aux métiers de la transition (BTS et IUT), ainsi que les filières des métiers de la santé et du social pour garantir un accès libre et effectif à l’enseignement supérieur avec la création de nouvelles universités et des recrutements d’enseignants-chercheurs.
YANNICK
JADOT
PHILIPPE POUTOU
– Créer une taxe éducation à l’image de la taxe patronale pour l’enseignement professionnel.
– Interdire les contrats précaires, les stages non rémunérés.
– Interdire les salaires d’apprentis en dessous du SMIC.
– Abandonner ParcourSup, supprimer la sélection à l’entrée de l’université.
Philippe
POUTOU
JEAN LUC MÉLENCHON
– Recruter 8 000 conseillers principaux d’éducation (CPE) et garantir la présence d’au moins un CPE à plein temps dans chaque établissement (deux en éducation prioritaire), avec un plan de pré-recrutement ouvert aux assistants d’éducation (AED) ; recentrer le métier autour de ses missions éducatives.
– Rompre avec la logique de la réforme du collège de 2016 : replacer les disciplines au cœur des apprentissages en rétablissant des horaires suffisants et fléchés, y compris pour des dédoublements, pour chacune d’entre elles ; prévoir les moyens pour proposer partout des options (seconde langue vivante en 6e, langues anciennes, etc.) sans mettre en concurrence les disciplines.
– Abroger la réforme du lycée général ; repenser son organisation afin de ne plus contraindre les élèves à renoncer à des enseignements disciplinaires indispensables à leur formation intellectuelle et à leur poursuite d’études ; renouer avec une organisation fondée sur le groupe classe, avec une équipe pédagogique composée d’un seul enseignant par discipline et un emploi du temps cohérent.
– Renforcer les enseignements généraux dans la voie professionnelle.
– Garantir la variété des langues vivantes enseignées et leur apprentissage dès le CP.
– Étendre l’instruction obligatoire à 18 ans, en proposant une garantie d’autonomie aux élèves de la voie professionnelle dès 16 ans.
– Permettre la prolongation d’un an de la scolarisation des élèves allophones en classe d’intégration.
– Rendre au Service public d’orientation son caractère national, et développer le réseau des centres d’information et d’orientation (CIO) en s’appuyant sur l’expertise des psychologues de l’Éducation nationale.
– Ouvrir 5.000 classes à projet artistique associant enseignants, artistes et professionnels de la culture et passer de 100 à 300 résidences d’artistes dans les écoles et collèges ; multiplier par trois le nombre des classes à horaires aménagés.
– Étendre le corps des professeurs d’éducation socioculturelle de l’enseignement agricole à tous les établissements de l’Éducation nationale dotés d’internats et à l’éducation prioritaire.
– Créer des associations culturelles dans l’ensemble des établissements du second degré (sur le modèle des associations sportives) ainsi que des associations culturelles et sportives dans le 1er degré.
– Renforcer la culture manuelle et technique, notamment pour faire face au défi climatique, en proposant à tous les niveaux un enseignement polytechnique associant théorie et pratique.
– Assurer la gratuité des droits de diffusion des œuvres culturelles en milieu scolaire.
– Favoriser les jumelages d’établissements (urbains/ruraux ; montagnards/littoraux ; hexagonaux/ultramarins) et développer les échanges entre classes visant à élargir l’horizon social et culturel des élèves.
– Valoriser et renforcer la pratique sportive dans les programmes scolaires et les activités périscolaires.
– Construire des lycées professionnels dotés d’équipements de qualité, afin d’augmenter les capacités d’accueil, de garantir un maillage fin sur l’ensemble du territoire et de permettre de véritables choix d’orientation aux élèves.
– Proposer une garantie d’autonomie au-dessus du seuil de pauvreté à partir de 16 ans (soit 1.063 euros pour une personne seule détachée du foyer fiscal de ses parents).
– Créer 8.000 classes supplémentaires dans les lycées professionnels.
– Augmenter les moyens humains et financiers des lycées agricoles.
– Supprimer les aides à l’apprentissage versées aux entreprises de manière à privilégier la formation professionnelle sous statut scolaire.
– Réserver la taxe d’apprentissage aux établissements publics.
– Interdire la délivrance de diplômes professionnels privés.
– Ouvrir un lycée professionnel maritime dans chacun des 30 départements du littoral et les intégrer au ministère de l’Éducation nationale.
– Intégrer les lycées agricoles au ministère de l’Éducation nationale dans le respect de certaines de leurs spécificités (animation socio-culturelle et coopération internationale).
– Ouvrir des places d’internat gratuites aux élèves de la voie professionnelle et aux apprentis sous statut scolaire, en donnant la priorité aux plus éloignés de leurs établissements ou lieux d’apprentissage.
JEAN LUC
MÉLENCHON
FABIEN ROUSSEL
– Ouvrir de nouvelles filières de baccalauréat professionnel et de CAP.
– Garantir une rémunération minimum au SMIC aux alternants.
– Conditionner les aides publiques des entreprises à l’embauche de jeunes.
FABIEN
ROUSSEL
VALÉRIE PÉCRESSE
– Transformer le RSA jeune d’Emmanuel Macron en Revenu Jeune Actif : 670€/ mois pour les jeunes qui se formeront dans les métiers en tension.
– Aider chaque jeune à se lancer dans l’entrepreneuriat en créant à 16 ans, pour chaque jeune et de manière automatique, un identifiant et un statut « jeune entrepreneur ».
– Ouvrir l’apprentissage sous statut scolaire à partir de la 3eme.
– Rendre obligatoire l’accueil de stagiaires pour toute structure d’au moins 10 salariés recevant des financements publics.
– Créer des établissements publics sous contrat, inspirés des « Charter Schools » Ces écoles, collèges ou lycées fonctionnent avec un triple contrat : avec l’Etat pour déterminer un projet éducatif innovant, les enseignants, avec les parents et les élèves qui doivent respecter une charte d’engagement.
– Mieux préparer au monde du travail : développer une orientation personnalisée qui sera confiée à des intervenants missionnés par les régions.
– Rapprocher les lycées professionnels des entreprises en confiant les lycées professionnels, oubliés du quinquennat d’Emmanuel Macron, aux régions. Un objectif : 100% d’alternance pour les formations en lycée professionnel d’ici 2027.
– Développer les partenariats entre les universités et les lycées pour qu’il soit possible de suivre une première année d’université dans un lycée et ainsi lutter contre l’autocensure des bacheliers liée au coût de la vie dans les villes.
– Faire de Parcoursup un vrai outil d’orientation sélective à l’université, fondé sur le mérite et la motivation de chacun.
– Intégrer le codage dans les programmes scolaires dès la 6ème.
– Organiser un test national annuel sur le « potentiel numérique » de tous les élèves de seconde dans le cadre des heures d’orientation organisées par les régions, afin de montrer la diversité des métiers mais aussi de faciliter le recrutement des jeunes femmes dans les métiers du numérique.
VALÉRIE
PÉCRESSE
anne hidalgo
– Renforcer le service public de l’orientation pour donner à chaque élève du secondaire un accompagnement personnalisé.
– Créer des places pour diminuer la pression sur les formations les plus demandées.
– Créer des règles justes et humaines préalablement validées par les autorités de tutelle afin de garantir un accès transparent aux établissements de l’enseignement supérieur
– Garantir un accompagnement individualisé aux jeunes qui décrochent scolairement.
– Fixer un nouveau cap à l’enseignement supérieur : 60 % de chaque classe d’âge en seront diplômés (contre 38 % aujourd’hui, ce qui place la France en 22e position des pays de l’OCDE).
– Mettre en oeuvre un plan de rattrapage en partenariat avec les régions pour rétablir des conditions d’accueil et d’enseignement de qualité dans chaque université.
– Developper la possibilité d’étudier et de travailler en alternance, et ainsi de commencer à gagner sa vie et de s’insérer professionnellement tout en bénéficiant d’horaires et programmes adaptés, et ceci quels que soient le niveau de formation et le métier envisagés.
anne
hidalgo
eric zemmour
– Restaurer les trois filières scientifique, littéraire et économique en faisant de chacune une voie exigeante.
– Mettre un terme au collège unique en instituant des classes de niveaux et en proposant une voie professionnelle dès 14 ans.
– Créer des classes d’excellence littéraires et scientifiques.
ERIC
ZEMMOUR
vers le haut
– Décloisonner l’accès des élèves aux options professionnelles, technologiques et générales et leur donner vraiment le choix des parcours pédagogiques.
– Organiser des ateliers de connaissance de soi, dès le collège, pour faciliter la projection vers tous les parcours.
– Diffuser et partager de la manière la plus large possible des témoignages de réussite pour changer les perceptions.
– Développer l’accueil de stagiaires de 3e dans les entreprises, en mobilisant des structures de toutes tailles et de tous secteurs (ex. « Viens voir mon taf »).
– Sensibiliser les dirigeants d’entreprise à la responsabilité éducative des entreprises, afin de mettre en place des politiques de ressources humaines actives.
– Mettre en place des programmes « hauts potentiels » non seulement pour leurs jeunes recrues de grandes écoles ou des meilleures universités, mais aussi pour les jeunes qui sont embauchés après une formation courte – infra-bac.
– Mettre en place un label pour valoriser les entreprises (toutes tailles /tous secteurs) qui développent l’employabilité et reconnaissent les compétences plus que les diplômes.
– Établir des liens entre les écoles et le monde professionnel, pour que les acteurs de ce dernier puissent intervenir et contribuer à la formation plus en amont (ex. mentorat pour les jeunes en recherche d’emploi après le brevet).
– Organiser 2 fois / an une rencontre enseignants-acteurs professionnels pour travailler ensemble – obligatoire pour tous les collèges/lycées (à l’image de ce qui se fait à travers les comités locaux école-entreprise).
– Proposer un cadre attractif pour que les acteurs professionnels s’engagent dans la création de formations, avec plusieurs étapes.
VERS
le haut
DÉFI 4
DIVERSIFIONS LES PARCOURS DE RÉUSSITE, AU LIEU DE SÉLECTIONNER PAR L'ÉCHEC
DÉFI 4
#1 : Changer le regard sur la réussite en valorisant des parcours de vie variés
#2 : Faire de l’entreprise un lieu privilégié de formation et d’ascension sociale
#3 : Co-créer le contenu des formations professionnelles entre système éducatif et monde professionnel